Hommage à Paul Gray / Slipknot

L’enchainement aurait pu être parfait. Après Metallica, groupe qui figure désormais comme un trophée dans mon portfolio, faire un article sur le concert de Slipknot à Belfort m’est très vite venu à l’esprit. A vrai dire, ça fait un moment que j’y pense, comme j’avais pu l’écrire il y a quelques mois, avec toutes ces archives qui n’attendent que d’être montrées. Parce que cette adrénaline générée par le fait d’arriver enfin au moment fatidique de shooter un groupe dont on est grand fan, je l’avais déjà ressentie l’année dernière aux Eurockeennes de Belfort. Slipknot est en en effet l’autre groupe qui m’aura particulièrement marqué pendant des années. Alors que je découvrais (et devenais fan de) Metallica en 1994, la même chose s’était produite, en 1999, avec Slipknot. Le premier album du groupe, d’une violence rare mais contrôlée, écouté 3 fois de suite lors de la première écoute (!), reste encore à ce jour le préféré de beaucoup de fans, moi le premier. Il y a aussi ce concept visuel qui en aura marqué beaucoup. Le groupe joue masqué (souvent largement inspiré de films d’horreur) et en combinaison depuis le tout début.  Mon premier concert du groupe, au Zénith Paris, en février 2002, figure comme le meilleur concert en terme « d’entrée en scène », où le groupe arrive en ombre chinoise à travers un rideau sérigraphié au logo du groupe, rideau qui tombe à la première note du morceau d’entrée. Énorme ! Et ce solo de batterie de Joey Jordisson qui fini par être joué à la verticale (A voir ici !). Certes, ce n’était pas le premier (Tommy Lee l’avait fait avant lui) mais le spectacle était impressionnant. Slipknot a sorti 5 albums (dont un live), plus ou moins bon, prenant au fil des années une allure plus mainstream. Mais le succès, même si le public s’est diversifié, s’est rarement démenti.

L’enchainement aurait pu être parfait, Metallica puis Slipknot, si ce n’est cette triste nouvelle qui est tombée hier. Paul Gray, le bassiste gaucher de Slipknot, a été retrouvé sans vie dans une chambre d’hôtel de Des Moines, ville dont ils sont originaires. Figurant comme l’un des plus discrets des membres du groupe, il est pourtant l’un des fondateurs et principaux  compositeurs. A l’heure actuelle, aucune mort « suspecte » (meurtre) n’a été décelée et les résultats de l’analyse toxicologique ne sont pas attendus avant quelques semaines. Paul Gray avait un passé judiciaire : arrêté en 2003 au volant de sa Porsche, la police avait trouvé sur  lui de la marijuana et de la cocaïne. Quelles que soient les raisons de sa mort, Paul Gray laisse des millions de fans, un groupe en désarroi et une femme enceinte de leur premier enfant.

Le dernier passage français du groupe remonte à Juillet 2009 aux Eurockennes de Belfort où le groupe aura partagé la tête d’affiche de la programmation.

La disparition tragique de Paul Gray laisse bon nombres de fans en émoi et qui se posent déjà la question de l’avenir du groupe, qui s’est pour la première fois montré officiellement démasqué, lors de la conférence de presse, hier, où quelques membres se sont exprimés sur la mort du bassiste. Aucun mot n’a été prononcé concernant « l’après Paul ».

Paul Gray est décédé à l’âge de 38 ans. RIP.

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