Il s’en est fallu de peu pour je rate ce concert. Ce soir, ce n’était pas Charlie Winston que je venais voir, mais son chouchou, Newton Faulkner, dont j’ai eu vent de sa présence en première partie l’avant-veille du concert (merci Twitter). Newton Faulkner, plutôt connu en France dans le petit circuit des guitaristes, amateurs où non, joui pourtant d’un grand succès outre manche. Après des ventes d’albums dépassant le million en Grande Bretagne, celui ci sort à peine sur le territoire français et c’est donc l’occasion pour Newton de le promouvoir sur scène, pour mon plus grand bonheur. De part son style, on peut affirmer que Newton fait partie de cette vague de guitariste fingerstyle contemporain. De la guitare jouée au doigt dans un style technique revu, grâce à une certaine dextérité de la main gauche et un jeu percussif sur la table de l’instrument qui offre souvent l’impression d’être à plusieurs. Et pourtant.. Newton a adjoint à son talent de guitariste une sonorité pop, largement arrangée sur l’album, mais il est indéniable de noter que Newton est avant tout guitariste et songwritter. C’est donc seul sur scène, avec sa guitare et ses pédales d’effets qu’il défends ses titres. Et il faut dire qu’il se débrouille plutôt bien, entre timidité et humour, avec quelques bribes de mots français de ci de là. Les amateurs seront ravis, le fingerstyle tenant son origine et sa descendance essentiellement au Quebec, il est donc plus courant ici de profiter de leurs étonnantes prestations via YouTube que sur une scène parisienne. Impossible pour moi de louper ce show donc ! Et même si Newton est européen, il garde le point commun de ses collègues Québécois: le succès mondial en grande partie grâce à YouTube. Et c’est par ses reprises, en particulier celle de Teardrop (Massive Attack) que Newton a fait son buzz sur le web. Et le voila donc sous l’épaule de Charlie Winston le temps de sa tournée française. Ce soir, devant 6000 personnes, Newton auras montré sans faille l’ampleur de son talent. Il a emporté son public assez facilement, à mon avis peu habitué à ce type de prestation. Il ne nous reste plus qu’a lui souhaiter le même succès ici qu’en Angleterre!
3 commentaires
Vraiment du tout beau travail. Comme d’hab oserais-je rajouter.
Winston et Newton… quelle classe.
Et vive les ambassadeurs du grand retour du Borsalino!
C’est vrai qu’il est bon ce Newton Faulkner !
Niiice, j’aime beaucoup celle de l’orgue où il se tient le chapeau :o)